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Inaugurée en 2025, cette fresque citoyenne intègre des symboles emblématiques qui évoquent l’histoire et l’identité nationales, tels que la Marseillaise, la prise de la Bastille, et le concept du vivre ensemble. En associant ces éléments, l’œuvre souligne l’importance de l’engagement citoyen, de la résistance collective face aux défis, et de la construction d’une société fondée sur la liberté et l’égalité. Le multiculturalisme y est également mis en valeur : la palette de couleurs de la fresque s'inspire ainsi des teintes les plus présentes dans les drapeaux nationaux du monde entier. Ces couleurs incarnent la diversité culturelle, linguistique, religieuse et ethnique qui compose notre société globale. Elles sont organisées harmonieusement autour du drapeau français, pour illustrer la façon dont la diversité des origines, des traditions et des perspectives enrichit notre identité collective. Cette organisation visuelle évoque l’idée que la France, et plus largement notre société, est une mosaïque de cultures, chacune apportant sa contribution unique à l’ensemble. Peinte par Fabien Mazé en 2025, elle se veut un appel à l’unité dans la diversité, un rappel que, malgré nos différences, nous partageons une humanité commune, et que c’est en valorisant cette pluralité que nous pouvons bâtir un avenir plus juste, solidaire et ouvert à toutes les cultures.

 

Ce projet a été co-construit avec les enfants de l'école Barbara et co-financé par la Préfecture de Seine-et-Marne.

 

« Pour évoluer et me dépasser, j’ai besoin de défis. »

 

Artiste plasticien depuis ses 25 ans, Fabien Mazé, natif de la Picardie, a plongé très tôt dans l’univers de l’art urbain. Dès le collège, il expérimente le tag et le graffiti, contribuant ainsi à sa manière à cette culture, qui, dans les années 90, est encore balbutiante. « Petit à petit, je me suis pris de passion pour ça, » raconte-t-il. « J’ai intégré une école de graphisme après mon bac, et je suis devenu artiste indépendant dès mon diplôme en poche. »   


Au fur et à mesure que sa carrière se développe, sa pratique du tag s’estompe, laissant place à un vif intérêt pour la peinture. « Surtout l’art contemporain abstrait et le cubisme, » précise-t-il. « Je m’en suis nourri, et j’ai fini par mélanger graphisme et graffiti pour affiner mes œuvres et créer mon propre style artistique. »


Aujourd’hui, Fabien Mazé alterne entre travail en atelier et commandes. « Ce sont deux processus créatifs très différents. Quand je travaille avec un client, quel qu’il soit, j’ai des contraintes à respecter et je prends le temps de travailler l’identité visuelle du projet afin de pouvoir la présenter avant toute réalisation. En atelier, je me laisse plus de liberté ; ces dernières années, j’essaye même de ne plus passer par la case infographie (étape sur ordinateur), pour peindre plus instinctivement et me faire plus confiance. » 


À Villeparisis, invité en tant qu’artiste en résidence en janvier 2025, il découvre sur la place Pietrasanta le grand V de Vasarely, dont les œuvres ont été pour lui source d’inspiration. « Je suis très content qu’il y ait eu cette coïncidence, parce que ça m’a permis, à travers cette résidence, de raconter une histoire personnelle. Pour moi, c’est ça, l’art ; pas simplement un parti pris artistique ou esthétique, mais un moyen de donner du sens à ce que je fais, un moyen de raconter quelque chose dans lequel tout le monde peut se retrouver. » 


Plus tard dans l’année, il revient pour réaliser une fresque sur la façade extérieure de l’Hôtel de Ville, en élaborant sa conception et sa réalisation avec les enfants de l’école primaire Barbara. 

 

« J’ai grandi avec un poster de Vasarely dans la maison familiale, et cette œuvre a eu une influence sur ma vision artistique. »