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Stéphanie Frappart & Stéphanie Di Benedetto : déterminées et talentueuses

Élue meilleure arbitre féminine de football par la fédération internationale en 2021, Stéphanie Frappart est aussi la première femme à avoir arbitré un match professionnel masculin en Ligue 2 puis en Ligue 1. Stéphanie Di Benedetto arbitre assistante internationale embrasse une carrière similaire. Rencontre avec ces deux femmes à Villeparisis, où se trouve le Campus de la Ligue de Paris Île-de-France de football.

Au-delà du prénom, de nombreux points communs réunissent Stéphanie Di Benedetto et Stéphanie Frappart. Toutes deux arbitres respectivement depuis l’âge de 13 et 14 ans, elles mènent cette activité en parallèle d’un autre métier, professeure d’éducation physique et sportive pour la première, directrice du pôle activité de la fédération omnisports pour la seconde. « Joueuse foot à la fac, ce job me permettait de joindre l’utile à l’agréable. Plus j’avançais, plus j’avais envie de gravir les échelons » confie la première, passée par tous les échelons jusqu’à l’arbitrage à l’internationale. « On se prend vite au jeu, lorsque l’on devient compétitrice on veut aller toujours plus haut », confirme la seconde.

En revanche, pas question de se laisser happer par l’univers « bling bling » de la Ligue 1 ou de la Fifa. « L’arbitrage du sport de haut niveau est difficile, exigeant. Nos performances inattendues peuvent susciter des réactions assez vives. Pour garder un pied dans la vie réelle je conserve une autre activité professionnelle », ajoute Stéphanie Frappart.

Le sexisme dans le foot ? Pour les deux Stéphanie cela n’a pas été vraiment un problème. « J’ai plutôt senti de la discrimination positive à mon égard, je me sentais chouchoutée lorsque j’arbitrais en district. En revanche souvent on dit bonjour aux hommes alors que je suis en costume, avec ma valise, comme eux ! », explique Stéphanie Di Benedetto.

« Nous avons été très accompagnées au début car nous étions seules, ce n’était pas simple de se retrouver dans un milieu exclusivement masculin.

Depuis dix ans il y a des femmes arbitres partout dans le monde. Sur 26 000 arbitres, il y a 1 200 femmes, alors qu’il y a 5 ans nous n’étions que 500 », conclut Stéphanie Frappart.