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D’une auberge à l’hôtel… de ville

L’hôtel de ville de Villeparisis est une ancienne auberge, l’auberge du Grand Monarque, acquise par la municipalité en 1862, sous le mandat du maire Charles-Auguste Foacier de Ruzé (1813-1881).

Au XVIIIe siècle, l’auberge du Grand Monarque, construite en 1750, est la plus importante de Villeparisis, qui en compte six. À sept lieues de Paris (1 lieue : 4,8 km), la ville est un point d’étape sur « la route royale d’Allemagne ». La réorganisation des Messageries Royales par Turgot, Contrôleur général des finances de Louis XVI, infléchit l’activité hôtelière mais le Grand Monarque, prestigieux, reste florissant.

Des diligences au chemin de fer

Un siècle plus tard, le développement du canal de l’Ourcq et du chemin de fer est fatal : l’auberge ferme en 1885. Propriétaire terrien, rentier, Monsieur de Ruzé, maire de Villeparisis de 1862 à 1872, est issu de la vieille noblesse. Artisan du développement de la commune et bienfaiteur de Villeparisis, c’est sous son mandat que la municipalité rachète l’auberge du Grand Monarque.

Une partie du bâtiment devient mairie, école et bureau de poste. En 1883, grâce à un legs de Monsieur de Ruzé, la ville achète l’autre partie et y installe des salles de classes supplémentaires, qui fonctionnent jusqu’en 1962. L’histoire ne dit pas quand le bureau de poste quitta les lieux. Des services municipaux puis la salle des mariages et la salle du conseil succèdent aux écoliers. En 2016, le « guichet unique » remplace la salle des mariages. Des rosiers offerts par la société horticole de Maldon pour le 20e anniversaire du jumelage des deux villes, sont plantés dans la cour en 2017.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

Histoire d’eau

L’approvisionnement en eau, problématique depuis le Moyen-Âge est en partie résolu en 1868 : M. de Ruzé fait installer une citerne pour collecter les eaux de sources. Des canalisations desservent plusieurs bornes et fontaines, dont l’une est encastrée dans la façade de la mairie : un bassin surmonté d’un buste en bronze de M. de Ruzé. Le buste disparaît pendant la Seconde Guerre mondiale.

De la maternelle à la retraite

En 1986, Georges Pottier évoque ses souvenirs de Villeparisien : « …la garderie (maternelle) était située en 1920 à l’endroit où sont distribuées maintenant les cartes vieillesse… »

La belle Hélène

Georges garde un souvenir ému de son institutrice, dont les parents étaient également instituteurs dans la même école : « Les élèves avaient une grande admiration pour cette jeune femme très belle et très douce, nous l’appelions Mademoiselle Hélène, qui était son prénom ».

Coordonnées

Hôtel de Ville
Rue de Ruzé
Villeparisis
Infos pratiques

Sources: Villeparisis et son histoire (1994) et Villeparisis au XXe siècle (2016), ouvrages de l’association "Villeparisis et son passé"".