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Villeparisis et « la Grande Guerre »

Le 11 novembre 1918, l’Armistice - dont l’objectif est la cessation immédiate des combats - met fin à quatre ans de guerre. Correspondance de poilus, l’exposition du musée Francis-Écoutin, nous plonge dans le quotidien des soldats, au cœur de l’Histoire.

Le centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918), qui fit « plus d'un million de morts et presque six fois plus de blessés et de mutilés parmi les troupes françaises » (gouvernement.fr), donna lieu à une commémoration nationale. En 2022, pour la célébration du 105e anniversaire de l’Armistice du 11-Novembre 1918, signé à Rethondes (Oise), sont publiées des correspondances de « poilus », surnom donné aux soldats français.

À Villeparisis, les soldats logent chez l’habitant

Des poilus, Villeparisis en a connu : dès septembre 2014 (la guerre est déclarée le 3 août), des soldats sont cantonnés dans la ville, logeant chez l’habitant. C’est la première « bataille de la Marne », au cours de laquelle tombent au champ d’honneur Charles Péguy et Alain-Fournier. Les cartes postales des poilus, moins littéraires que les œuvres des deux écrivains, sont cependant très touchantes. Elles témoignent de leur vécu: le quotidien, leurs sentiments. « Hier on a été à une remise de décoration à Claye et on a défilé devant le colonel » ; « Un gros bonjour de Villeparisis dans la Seine-et-Marne. » signée « Votre ami, votre Jean ». Villeparisis, « ce patelin » dans lequel « nous sommes arrivés un peu éreintés » ; Un autre, « M. Gaston Ballureau, Garçon charcutier chez Mr Tamponnet, à Villeparisis (Seine-et-Marne) » se plaint de ne pas avoir de réponse et redonne son adresse à la destinataire de ses cartes.

Les « enfants de Villeparisis morts pour la France »

Parmi les Villeparisiens mobilisés, 34 perdent la vie au combat, « une forte proportion pour ce village qui ne comptait même pas, en 1918, un millier d’habitants* ». On ne construisit pas de monuments aux morts à l’époque: une plaque de marbre noir (disparue depuis) fut apposée sur la façade de la mairie, une autre à l’église, dans la chapelle du Sacré-Cœur. C’est en 1948 que fut construit le monument aux Morts qui s’élève dans le parc Balzac. Curieusement, c’était un monument « muet »: c’est en 2016 seulement que sont gravés sur la stèle en granit des Vosges le nom des « enfants de Villeparisis morts pour la France » lors des guerres de 14-18 et 39-45, mais aussi de 1945-1953 (guerre d’Indochine), 1950-1953 (Corée) et 1954-1962 (Algérie).

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Villeparisis