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Réseaux mobiles : 5G, un débat nécessaire

Après les autorisations de fréquences délivrées en novembre 2020 aux opérateurs téléphoniques (Free, Bouygues, Orange, SFR…) pour déployer la cinquième génération de réseaux mobiles (la 5G), la municipalité a pris position, appelant à ne pas se précipiter. 

A Villeparisis, l’essor de la génération actuelle 4G et celui de la fibre sont encore loin d’être effectifs. Il subsiste des zones blanches.

Le 15 décembre, le Conseil municipal a voté un vœu réclamant l'organisation nécessaire d'un débat. Des doutes demeurent quant à l’impact sur la santé publique, explique ce texte défendu par Philippe Le Clerre, maire-adjoint chargé de l’Environnement, des mobilités douces, de l'énergie et des déchets. La Ville suspend ainsi toute autorisation d’implantation d’antennes liées à la 5G. Elle souhaite attendre également les conclusions de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), qui publiera fin 2021 un rapport évaluant ces risques éventuels pour la population. Par ailleurs, la technologie 5G (conçue pour permettre des débits dix fois supérieurs à la 4G) impactera fortement l’environnement. Le déploiement en France « aboutira à un effet rebond par la hausse de la consommation de données et d’usage des télécommunications », relève le texte voté en Conseil municipal. Ce qui signifie à terme « une forte consommation d’énergie par la sollicitation des antennes et des serveurs ».

Des débits dix fois supérieurs 

Le 19 décembre dernier, le Haut Conseil pour le climat a ajouté une pièce au débat. Dans ce qui est la première étude menée en France sur le sujet, elle a expliqué que le déploiement de la 5G aurait « une augmentation significative » des émissions à effet de serre des Français, alors qu’il faudrait drastiquement les réduire pour limiter le réchauffement climatique.
Qui plus est, la diffusion de cette nouvelle norme 5G aura probablement une conséquence sociale et consumériste. En effet, très peu de Smartphones en circulation aujourd’hui sont compatibles avec cette technologie. 

Cela poussera donc souvent les habitants à acheter un nouveau forfait, ainsi qu’un nouvel appareil. Avec pour effet d’augmenter la production de téléphones à l’échelle mondiale, donc d’exploiter et d’extraire toujours plus de ressources naturelles non renouvelables. Sans parler de la pollution générée, et du retraitement des anciens modèles délaissés. Depuis janvier 2021, la Commission européenne a déjà lancé des recherches sur la génération suivante (6G), censée nous équiper en 2030, mais pour quels besoins ?