Créée lors de l'Urbaine, dans le cadre de la première édition de la Fête de la Jeunesse en 2022, cette fresque a été réalisé collectivement par les jeunes de Villeparisis, conjointement avec l'artiste villeparisien Morgan Charléry (voir ci-dessous).

« J'aime explorer les notions d'identité, de transmission et de mémoire à travers mes oeuvres. »

Né d'une mère bretonne et d'un père antillais, Morgan Charléry a vu son enfance baignée entre culture afro-caribéenne et culture celte bretonne. Artiste plasticien autodidacte, il s'est progressivement spécialisé dans la peinture murale après l'obtention de son diplôme, un DMA (diplôme des métiers d'art) en décor architectural. Ses œuvres se retrouvent souvent sur des murs intérieurs ou extérieurs d'espaces très spécifiques ; hôpitaux, locaux de services jeunesse, centre commerciaux... À Villeparisis, Morgan a réalisé, entre autres, la fresque en trois parties de la Maison pour tous Jacques Martin, ainsi que celle du Parc Balzac.

« Mon travail se situe à la croisée entre le street art et l'art contemporain, » explique-t-il. « J'utilise une forme abstraite née de mes recherches en tant qu'étudiant, que je n'ai cessé d'explorer depuis : la trace de pas. Si vous observez bien mon travail, vous ne pouvez pas la rater : elle est soit au premier plan, soit au second, soit entre les deux. »

Design graphique, R&B, Harlem Renaissance, Hip-Hop... les sources d'inspiration de Morgan sont nombreuses. Dans le cas du Hip-Hop, il ne s'agit pas seulement de musique. « C'est par la danse que je suis entré en admiration avec cette culture. Ses codes, ses inventions souvent créées avec peu, m'ont rendu amoureux de son énergie. » L'artiste explique aussi avoir une fascination pour les objets de toutes sortes, qu'ils soient neufs ou anciens : speakers, consoles de jeux, horloges... « Je trouve qu'ils racontent énormément de choses sur qui nous sommes, sur notre époque, sur notre niveau de vie. » Son travail est également influencé par plusieurs artistes, particulièrement Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Kaws et Aaron Douglas.

« Dans le futur, j'aimerais continuer à développer mon langage artistique, notamment en réalisant des fresques de plus grande envergure, » se confie l'artiste. « Je m'intéresse aussi à la conception d'art toys, un univers que j'ai commencé à explorer avec la 3D et l'impression 3D. » Morgan espère également toucher un public plus large en exposant davantage son travail, ainsi qu'en collaborant avec de grandes marques ou des institutions culturelles.

« Si je devais choisir un un animal qui me représente, je dirais la tortue. Dans les récits mythologiques, c’est un animal sage et persévérant, qui incarne une forme de résistance tranquille. »