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En 2022, lors de la Fête du Parc, les enfants de l'école Célestin Freinet ont présenté à la Ville leur fresque éphémère sur la façade du musée d'histoire locale Francis Écoutin. Réalisée avec l'artiste Alexandra Arango (voir ci-dessous), en partenariat avec la Communauté d'Agglomération Roissy Pays de France et la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Île-de-France, ce projet s'intitule Trilogie. Son but ? Souligner la ruralité et l'urbanité de Villeparisis.
« Le vert des champs m'a interpellée dès ma première visite villeparisienne, » explique l'artiste. « Le territoire est un patchwork de découpages verts, de toutes les tonalités. Des champs sont traversés par des routes nationales, ponctuées de ronds-points. Le bruit des avions assourdit le chant des oiseaux. Vus du sol, ils semblent parfois suspendus, comme un décor presque immobile au-dessus du territoire.
Ici, c’est la campagne forcée à devenir ville. L’agriculture était la force du passé : d'ailleurs des fermes existent encore en ville et des champs sont toujours cultivés. Il y a des cueillettes, on peut voir des moutons dans les fermes. La betterave et le blé étaient parmi les principales cultures mais il y avait aussi la paille, avec ces « pailleux », ces hommes qui apportaient la paille aux abattoirs de La Villette à Paris. La nature est là et, à vrai dire, elle est partout. Le paysage de ces trois villes n’est dès lors pas banal : il porte en lui des secrets de l’histoire qui font de ce territoire quelque chose de particulier quand on décide de l'explorer un peu. »
Trilogie est composé de trois volets, dont chacun représente une ville : la ferme pour Villeparisis, le rituel pour Vitry-Mory, et les oiseaux pour Compans. Ce projet, qui répond au souhait de cette résidence CLEA « En Plein R’» d’intervenir via des œuvres dans l’espace public, s'articule sous la forme d'un « parcours divisé trois temps, avec trois œuvres dans l’espace extérieur réalisées avec le concours des habitants (enfants, adultes, jeunes, écoles, etc.), » poursuit Alexandra Arango. « Placées en un lieu particulier de chaque ville, ces œuvres renverront à son histoire singulière, à l’apport du lieu à la mémoire collective, aux sentiments éprouvés par les habitants. L’idée est de faire voyager le spectateur entre ces trois villes, et le temps de ce parcours de parvenir à susciter chez lui des sentiments en rapport au territoire, à l’amener à se questionner sur son environnement, sur les lieux sensibles de la nature, sur l’histoire du lieu, le paysage et ses légendes. »
« L’installation d’une oeuvre à l’extérieur transforme la perception des échelles. L'œuvre, même si elle est éphémère, vient modifier le paysage. »
À Villeparisis, les enfants de l’école Célestin Freinet ont d'abord commencé par visiter la ferme de la ville. « Nous avons passé une journée à la ferme Legrand de Villeparisis, » raconte l'artiste. « En jouant avec les éléments existants - bottes de paille, vieux camions, mixeurs de céréales, brouettes, moutons - les enfants se sont mêlés au paysage de la ferme. Munis d’un appareil photo, ils ont réalisé plusieurs prises de vues in situ. C’est à travers l'œil de ces enfants que ce lieu quelque peu arrêté dans le temps a repris vie. Puis, pendant plusieurs ateliers et à partir des impressions de ces photos, ils ont réalisé des collages, ils ont imaginé des mises en scène, des actions décalées, des fictions. En jouant avec l’échelle des personnages et des outils, des bâtiments et des objets présents à la ferme, ils ont pu rendre vie à ce lieu autrefois central dans le quotidien de Villeparisis. »
Pendant ce temps, les enfants ont également visité le musée d'histoire locale, « pour mieux comprendre l’histoire agricole de la ville, découvrir les objets, les outils, les dessiner dans de petits carnets que chacun a rempli tout le long du projet, les photographier et ainsi pouvoir les intégrer dans les collages, » poursuit Alexandra Arango.
« C’est sur la façade du musée d’histoire locale de Villeparisis que l’esprit de la ferme reprendra corps à travers une fresque en collage. Avec ce geste, l’espace public accueille une trace de l’histoire de la ville, du territoire. Avec le but d’encourager les habitants à se questionner sur leur passé, sur la mémoire de leur ville. »
Artiste plasticienne, Alexandra Arango est née en Colombie. Diplômée d’architecture de l’UPB Medellin (Colombie) et de l’ENSAPB de Paris, elle a ensuite étudié au CCA California College of the Arts de San Francisco. Sa recherche artistique se concentre sur le dessin, sur plusieurs médiums et à différentes échelles. Depuis quelques années, elle réalise aussi, dans l’espace public, des fresques, des projets et des installations participatives dans lesquels elle invite le public à se joindre à l’expérience artistique. Son travail explore la relation entre l’homme et le territoire en lien avec la nature, le corps et le paysage.