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Promenade : une histoire d'eau en 5 lieux

Voici une balade au fil de l'eau dans Villeparisis, à faire tout au long de l'année. 

1- L’étang de Maulny.

S’alimenter en eau, abreuver le bétail : de nombreuses mares dans la ville et l’étang de Maulny ont longtemps eu cette fonction, à condition d’en obtenir l’autorisation auprès des propriétaires. Balzac, alors villeparisien, évoque cette quête incessante dans sa correspondance. Au XIXe siècle, des canalisations ont finalement collecté ce maillage vers des bornes au village, avant que l’urbanisation n’apporte l’eau dans les maisons dans les années 1930. Entre collines et carrières, aujourd’hui restauré et mis en valeur par la Ville, l’étang de Maulny est voué à la promenade et à la pêche.

2- Le puits.

Au bout de l’actuelle avenue du Parc se dressait un château, construit au XVIIe siècle par le notable Jacques Caillard. Autour, des dépendances et un vaste parc boisé clos de murs couvraient une surface allant du Chemin de la Couronne à l’église. Il n’en restait que des ruines au début des années 1920 quand des lotissements ont été construits. De l’enceinte, il ne subsiste quasiment Passage des Preux que l’orangerie (et ses fenêtres en arc), un bout de mur et un puits où les habitants allaient s’approvisionner.

3- La mairie.

Si une première fontaine (déposée) se trouvait encastrée dans la façade de la mairie à la fin du XIXe siècle, rendant hommage à l’ancien maire Monsieur de Ruzé, une autre a été créée devant la salle des mariages : la « fontaine Charpentier ». Elle rappelle le souvenir de cette famille villeparisienne très impliquée dans l’histoire communale. Théodore Charpentier (1838-1901) a bâti en 1872 une usine au 33 rue de Ruzé (puis au 39-43 rue de Ruzé). Surmontée d’une haute cheminée en briques, celle-ci a employé jusqu’à une trentaine d’ouvriers au début du XXe siècle, fabriquant principalement des pommeaux de cannes et d’ombrelles. Avec son fils Albert, il a contribué à mettre en place le réseau d’eau courante à Villeparisis.

4- La piscine intercommunale Jean Taris.

Pour favoriser l’apprentissage de la natation, un vaste programme national de construction de structures préfabriquées a été lancé dans les années 70 : les piscines Tournesol. Avec leurs arches métalliques, leurs hublots, leurs panneaux ouvrants si reconnaissables, elles ont un caractère remarquable. Elles sont l’œuvre de l’architecte Bernard Schoeller. 183 exemplaires ont été construits en France. Bientôt agrandie et rénovée, celle de Villeparisis (inaugurée en 1977) porte le nom d’un grand nageur français des années 20 et 30, champion de France 34 fois, détenteur de 9 records d’Europe et de 8 records du Monde dans différentes disciplines, vice-champion olympique à Los Angeles (1932).

5- Le Canal de l’Ourcq.

Héritage napoléonien, mis en service en 1822, le canal appartient à la Ville de Paris. Lieu de transport (péniches de marchandises, de matériaux de construction, de passagers entre Paris et Meaux), de baignade, de vie sociale sur les berges (on y faisait sa lessive, ses courses, on y organisait des fêtes, on s’y asseyait en terrasse à un bistrot)… On peine à imaginer la vie sociale qui tourbillonnait il y a encore un siècle autour du canal. Il est dédié aujourd’hui aux activités de loisirs et à la flânerie.