Alain Stinlet, éloge funèbre

"Il faut remercier, vivre et ne jamais attendre pour dire aux gens qu'on les aime !"

En 1978, Alain Stinlet a emménagé à Villeparisis, et il a épousé Christine quelques mois plus tard, « celle qu’il lui fallait », comme il l’a écrit dans une dernière lettre, laissée à ses proches « au cas où ». Cet « au cas où » est survenu brusquement, le 30 décembre dernier, sur une piste de ski dans le Jura. À 70 ans, Alain Stinlet nous a quitté, laissant un vide pour sa famille, pour ses amis, pour son association, mais aussi pour Villeparisis. Villeparisis gardera le souvenir d’un homme engagé, à la moustache grisonnante, à laquelle il tenait tant. Un homme généreux, passionné et souriant. Un homme très disponible, qui répondait toujours présent pour soigner les oiseaux, les canards, les cygnes blessés, dans toutes les communes voisines. Amoureux des animaux, cet ancien banquier avait chez lui des poules, des canards, des lapins, des oies, et même des chèvres quelques fois. Mais c’est de ses 160 pigeons dont il était le plus fier. Après avoir lâché ses pigeons lors des évènements municipaux, à la cérémonie des 100 ans de l’armistice, aux Champs-Élysées, à Paris, il a été sollicité pour les faire participer au film « The Killer », par le célèbre John Woo, avec Omar Sy dans le rôle du personnage principal. Alain Stinlet avait les défauts de ses qualités, il était déterminé, têtu et impliqué à 300 % dans tout ce qu’il entreprenait. Cet engagement lui a d’ailleurs valu avec sa femme Christine la médaille de bronze de la jeunesse et des sports de l’engagement associatif, l’an dernier. Il tenait son association de gym à bout de bras et s’engageait sans relâche pour les gymnastes. Il avait su fédérer autour de lui dans son club, faisant des amis de la gym « Sa famille gym ». Malgré cette vie très chargée, Alain Stinlet a toujours trouvé du temps pour sa famille. En 1980, il fait parti des premiers à prendre un congé paternité de longue durée et reste 8 mois auprès de sa première fille. « Un courant d’air », mais toujours présent à l’heure du dîner.

Quelques jours avant la disparition d'Alain Stinlet, une autre étoile de l'USMV gym s'est éteinte. Mélody Magnin, surnommée Mélo, est décédée le 26 décembre 2023, des suites d'un cancer. Gymnaste depuis ses 8 ans, coach depuis ses 17 ans, Mélo était une jeune femme pleine d'énergie, de motivation, et de bonne humeur, avec pour devise la célèbre phrase « Hakuna Matata ». Vous pouvez la voir ci-dessus, au côté d'Alain Stinlet