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Théâtre : raviver le souvenir du 17 octobre 1961

Dans le cadre de la lutte contre la radicalisation, le centre culturel Jacques Prévert a invité des collégiens à assister à la pièce de théâtre « Née un 17 octobre », les 15 et 16 octobre 2020.

Il y avait déjà eu les pièces d’Ismaël Saïdi « Djihad » en octobre 2018, puis sa suite « Géhenne » en mai 2019. Le centre culturel de Villeparisis poursuit sa lutte contre la radicalisation, en invitant des collégiens à une représentation de « Née un 17 octobre, les 15 et 16 octobre.

Et cette pièce signée de Rachid Benzine peut se vanter d’unir de beaux parrainages, outre celui de la ville : la sous-préfecture de Meaux, l’agence nationale de la cohésion des territoires, le comité interministériel de la prévention de la délinquance, la caisse d’allocations familiales de Melun.

Il faut dire qu’elle est riche de questionnements, au travers d’un événement longtemps occulté : le massacre de travailleurs algériens en plein Paris le 17 octobre 1961, cinq mois avant la fin de la guerre d’Algérie. Des manifestants pacifiques, protestant contre un couvre-feu, ont été les victimes de la répression du préfet de police Maurice Papon. Des corps ont été retrouvés dans la Seine. Le lourd bilan n’a jamais été clairement établi.

Ainsi, jeudi 15 octobre, des collégiens de 3e de Gérard Philipe et Jacques Mono (Villeparisis), ainsi que des élèves du collège Assomption de Bondy (93) et des adhérents de la Maison Pour Tous ont suivi ce huis-clos familial qui fait ressurgir tout un passé douloureux d’histoire. Grand-père, père, petite-fille étudiante : aucun des trois personnages ne sort indemne de ce passé de non-dits.

Présent aux côtés de son adjointe à la Culture Christine Ginguéné, d’autres élus et d’une représentante de la Préfecture, le maire Frédéric Bouche a rappelé au jeune public qu’il est « heureux et nécessaire » que cette pièce « réactive cette mémoire collective et puisse mettre fin à cette amnésie organisée ». C’est un bon moyen pour « libérer la parole et lutter contre toutes les formes de discrimination, pour réparer la mémoire et favoriser la résilience ».

Contact
Maison de la vie Associative Micheline Gléveau
60 rue Jean Jaurès
77270
Villeparisis