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Du cabanon à la maison : le patrimoine bâti de Villeparisis

La modification du PLU (Plan local d’urbanisme) approuvée le 5 mars 2024 au conseil municipal recense le patrimoine bâti et arboré de Villeparisis.

Objectif : « protéger, conserver, mettre en valeur ».

L’occasion de retracer les grandes lignes de l’évolution du paysage urbain de la ville.

Brique et meulière, « garde-corps en fer », « décors sous toiture », « encadrements de fenêtre », colombage, ornements : ce sont les principales caractéristiques de 37 maisons et 2 ensembles

« habitations-commerces en rez-de-chaussée » décrites dans le nouveau PLU, photos à l’appui.

Une diversité patrimoniale suite l’arrivée du chemin de fer à Villeparisis et à la révolution industrielle à partir du milieu du XIXe siècle. Ce qui change la morphologie urbaine et architecturale de la ville. Le dimanche, les Parisiens et habitants d'autres villes proches de la capitale deviennent « Ville - Parisiens », prenant le train pour se mettre au vert.

Au fil des ans, ces Villeparisiens du dimanche achètent un lopin de terre dans les bois et les zones marécageuses. Un article de février 1927 décrit « les minuscules “propriétés” […] simples morceaux de forêt, enclos d’une simple haie. Les souches demeurées dans les terrains où, pour donner un peu d’air, des arbres ont été abattus, sont plus grosses que les maisonnettes. » C’est « l’année 1 », explique François Gagnepain, président de Villeparisis et son passé: on coupe les arbres. « Année 2 »: plantation de légumes pour « étouffer les mauvaises herbes ». Puis, pour abriter les outils de jardinage, construction d’un cabanon. Entre deux séances de jardinage-bricolage, on va « casser la croûte » dans un des… 37 (!) cafés, cafés-buvettes, cafés-épiceries et même café-bal : Chez René, Chez Rouquette, Père Georges, Café des Faisans, du Progrès, « Bal de Venise », etc.

Cabanons, lotissements, pavillons

Au début des années 1930, vient le temps des lotissements donnant l’aspect rectiligne et régulier des rues actuelles de la ville. Pendant l’Occupation, « les potagers du dimanche » représentent « un plus au rationnement », témoigne un Villeparisien en 1976. À partir des années 1950, des « pavillons » apparaissent progressivement à côté du quartier Vieux Pays, des demeures et des fermes situées sur les axes principaux et des cabanons de l’Entre-deux-guerres, métamorphosés.

Certains, agrandis, leurs parois en bois enduites de plâtre, sont devenus la résidence principale de Parisiens retraités: maisons basses, de plain-pied, aux dimensions modestes (plus ou moins 30 m²). Durant son développement, Villeparisis a connu différentes phases de construction.

Les propriétaires aisés bâtissaient des maisons en meulière, tandis que les plus modestes ornaient leurs façades de briques et de décors variés. Cette diversité, bien que modeste, fait aujourd'hui l'identité de la ville.

Autre témoignage des années 70, sur la juxtaposition des styles: une « zone devenue entièrement pavillonnaire » excepté « une vieille maison en bois » et « la maison de Riton, faite de bric et de broc ». En dehors de l’habitat, le patrimoine bâti villeparisien est très divers et marqué par toutes les époques: une partie de la ferme rue de Ruzé, le clocheton de l’hôtel de ville, Notre-Dame de la Paix (1958, labelisée « Architecture contemporaine remarquable »), la piscine Jean-Taris (1975) issue du programme « 1000 piscines », la coupole du magasin Truffaut et le manoir de Morfondé

Infos pratiques

Musée d’histoire locale Francis Ecoutin, Parc Honoré de Balzac.

Merci à François Gagnepain et Villeparisis et son passé : Villeparisis Histoire