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Inaugurée en 2025, cette fresque a été réalisée par l'artiste Bishop Parigo (voir ci-dessous). Emblématique du style de l'artiste, elle embellit depuis la façade de l'école Ernest Renan. Sur la gauche, les élèves ont pu peindre leurs propres dessins, personnalisant ainsi à leur manière l'œuvre de Bishop. 

 

« Le plus important pour moi, c'est que mes créations suscitent une émotion, quelle qu'elle soit ! »

 

À 15 ans, Bishop Parigo, de son vrai nom Nicolas Poirier, rêve de créer une marque de skate avec ses amis. L’environnement scolaire ne plaît guère à ce créateur dans l’âme, qui finit par quitter le cursus classique pour intégrer une école d’art. « J’ai fait un BEP peintre en lettres et un CAP dessinateur maquettiste, » raconte-t-il. « J’avais enfin trouvé ma voie et je m’éclatais. » Il adopte son nom d’artiste, créé avec ses amis, en souvenir de son adolescence : « “Parigo” parce qu’on vivait tous à Paris et “Bishop” parce que c’était le surnom qu'on donnait aux jeunes qui portaient des pantalons baggy. Bon, depuis, » précise-t-il, « j'ai fait des recherches et je me demande si je n'ai pas perdu quelques infos entretemps car je ne trouve plus rien sur Internet à propos de cette expression ! » 


Très vite, le dessin devient pour lui une véritable passion. Petit à petit, son style s’affine et se personnalise ; des monstres aquatiques jusqu’aux oiseaux, qui deviennent sa marque de fabrique. Leur forme tout en rondeur, leurs grands yeux caractéristiques et leur bec minuscule rappellent les séries pour enfants des années 90, dont il s’est inspiré. « Ce que j'aime dans ces vieux dessins animés, ce sont justement ces détails "simples" qui nous font ressentir en quelques coups de crayon l'émotion du personnage », explique-t-il. Quant aux choix des oiseaux comme symbole, Bishop le justifie aisément : « un attroupement d’oiseaux symbolise la collectivité, l’amour, le partage... Que des messages positifs ! Je répète aussi souvent que les oiseaux sont parmi les premiers dessins qu’on voit ou qu’on fait. Vous connaissez tous ce petit V dans le ciel, non ? Personne n’a jamais vu d’oiseau sous cette forme, mais, pourtant, on sait tous que ça en représente un ! » 


À ces oiseaux s’ajoutent souvent des compositions florales ou végétales, évocatrices de la nature. « Comme pour les oiseaux, la nature regorge de formes, de couleurs, de créativité, » déclare Bishop. « J'aime le côté aventure que ça apporte, des décors dans lesquels on peut voyager et laisser son insouciance guider notre imagination. » Sur le mur de l’école Ernest Renan, ses oiseaux sont ainsi entourés d’arbres et de fleurs. Seule la partie gauche, éclaboussée de rose et de vert, est relativement sobre ; l’espace est réservé pour les élèves. Le but ? « Qu'ils participent au projet d'embellissement, » répond Bishop. « Tout en y apportant leur propre patte créative. »

 

« À la naissance de ma première fille, j’ai adouci mon univers et mes personnages se sont attendris. L’oiseau “Bishop” était né ! »