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« Villeparisis & Co. » : commerces et entreprises

Au XVIIIe et au XIXe siècle, la ville comptait six auberges ou restaurants sur 300 mètres. Deux de ces établissements étaient aussi des « relais de poste ». La boulangerie du Vieux Pays, avenue Jean-Jaurès est, elle, au moins centenaire. Petit retour en arrière…

Avant l’apparition de « l’automobile » et du « chemin de fer », la ville, située à mi-chemin entre Paris et Meaux, était le lieu de halte idéal sur la route des chevaux de poste: pause déjeuner pour les voyageurs et les cochers, changement d’attelage, temps de repos pour tout le petit monde hippomobile! La légende d’une carte postale de l’un de ces établissements mentionne: « Hôtel du Grand Vainqueur. Où coucha Napoléon étant Premier Consul. Noces et banquets. Garage. Téléphone 43 ». Fin XIXe début XXe , on a tracé, au Vieux Pays, d’une boutique de « cannes et parapluies », grâce à des prospectus publicitaires (les « flyers » de ce temps-là…)

De la Belle Époque au monde moderne

Vers 1900, des usines s’installent à Villeparisis, accompagnant le développement de la ville. Un bijoutier parisien, Théodore Charpentier, fait construire des ateliers et une forge pour fabriquer des pommeaux de cannes et de fouets, des becs de parapluies et d’ombrelles. La construction s’étale sur dix ans. C’est une activité florissante, les produits sont vendus dans la boutique parisienne de l’entreprise, tenue par les frères du fondateur, qui verra son fils lui succéder: une belle affaire de famille. Changement de monde, de mode et de mœurs, l’usine périclite et finit par fermer après la Première Guerre mondiale. Dans les années 1920, le relais est assuré par L.C.H. (pour Lorilleux et Cie et Georges Hartos, les deux entreprises associées), « peintures et vernis », qui emploie plus de 200 personnes, source de travail significative pour la population locale. Mais la Seconde Guerre mondiale tarit la fourniture des matières premières — les pigments — et L.C.H. ferme ses portes. Le site accueille ensuite les Laboratoires Labaz, fabricant de produits pharmaceutiques, jusqu’au début des années 1980. La pharmacie cède la place à la confection de vêtements pour bébés, avec Materna. Les bâtiments successifs des trois sociétés ont été rasés. Le centre commercial Leclerc, ouvert fin 2009 au même emplacement, est donc le 4e occupant des lieux.

Une vénérable centenaire

Du côté des commerces, la boulangerie de l’avenue Jean-Jaurès a — au moins — 100 ans! Elle figure sur une carte postale, datée de 1923, de ce qui était à l’époque la rue Jean-Jaurès. Le mot « BOULANGERIE » occupe toute la largeur de la maison. Au-dessus, plus haut sur la façade, la raison sociale, le nom du boulanger, vraisemblablement: « maison BOUVRANDE » Villeparisis compte aujourd’hui « 118 commerces de proximité et services et 357 entreprises »