En 2000, Céline de Andrade commence le nouveau millénaire et sa nouvelle vie de jeune mariée en s’installant à Villeparisis, avenue de Berny, « dans la maison rose ». Dès l’arrivée de son premier bébé, Mathéo, elle a un déclic « la périnatalité, ça me fait vibrer ». 5 ans plus tard, elle ressent le même bouleversement à l’arrivée du cadet, Tiago. Mais sauter le pas et changer de vie peut faire peur, alors Céline choisit la sécurité. Ce n’est que 15 ans plus tard, après 22 ans de société, que Céline se lance enfin. Elle accompagne des femmes dans leur matrescence, le processus de modifications physiques, psychiques, hormonales, émotionnelles et identitaires vécu par les mères.

" J’ai reçu de nombreuses femmes qui ont vécu des violences : des violences obstétricales, des fausses couches, mais aussi des femmes victimes d’inceste, de viol, de violences conjugales… "

« Comprendre, accueillir, masser, donner de l’importance, soutenir, répondre à des questions. Je reçois des jeunes mamans, que j’aide à lâcher prise, éliminer la fatigue et les tensions, améliorer la digestion, la respiration… ». En post-partum, Céline apprend aux jeunes mamans des techniques pour favoriser la relation avec leur bébé : le portage proximal, le massage pour soulager les maux du bébé et d’autres, car la maternité n’est pas une évidence pour toutes. C’est au cours de ces différents accompagnements que Céline fait un constat « J’ai reçu de nombreuses femmes qui ont vécu des violences : des violences obstétricales, des interruptions médicales de grossesses, des fausses couches, des interruptions volontaires de grossesses, mais aussi des femmes victimes d’inceste, de viol, de violences conjugales… Elles ont besoin de plus que ce qui leur est proposé ». Céline ouvre alors ce massage à toutes ces femmes, victimes de violences quelles qu’elles soient, un massage de « réparation émotionnelle »