Quand Eddy est contacté, il y a quelques mois, pour un combat contre Volpe Salvatore, ancien champion belge qui met sa ceinture en jeu, il n’hésite pas une seconde.

Ce n’est pas un combat de clown, mais je n’ai pas peur de prendre des coups. Tout mon entourage n’est pas forcément d’accord, mais tous me soutiennent.

Son entourage c’est sa force, et dans les prochains mois, il va en avoir besoin! Ce vice-champion du monde de boxe thaï, deux fois champion de France de kick-boxing et 4 fois champion de France de sambo (un art martial russe) a grandi au quartier du Parisis, aussi appelé Corsaire. Pris pour cible et bagarreur dès son plus jeune âge, son père l’inscrit dans un club de boxe pour lui apprendre à se canaliser, mais aussi à se défendre. C’est à 12 ans qu’il fait son premier combat, avec le club de Montfermeil. Sur le ring, il apprend à être fairplay, mais il y apprend aussi à se contrôler, à respecter les autres, et à ne faire aucun excès.

Au cours de sa carrière, il vit des moments exceptionnels, les débuts de la boxe en France, l’époque où les boxeurs pouvaient se mettre des coups de coude, où les combats pouvaient durer 5 rounds, où l’on se prenait des coups dans les jambes, mais aussi l’époque où l’on ne mettait aucune protection. Il est entraîné par les meilleurs, et fréquente ainsi les plus grands de la boxe, Kamel Jemel, Mehdi Zatout…

J’ai affronté Wangchannoi, le n° 1 mondial de boxe thaïlandaise

Mais la boxe lui fait également vivre aussi des moments bouleversants, à la sortie d’un entraînement, il assistait au meurtre de son coach Momo. C’est pour lui, comme pour toutes les personnes qui l’ont entraîné, soutenu, ou qui ont simplement croisé son chemin dans une salle de boxe, qu’il remet ses gants de boxe, avec une seule ambition: gagner, et reverser le cachet au club de boxe organisateur, pour qu’ils continuent à développer et encourager ce sport.

Si je suis devenu aussi confiant et fort, c’est parce que, derrière moi, il y avait et il y a du monde.