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Eau, gaz, électricité, une ville sous la ville

Pour le confort de notre vie quotidienne, des kilomètres de canalisations et de câbles pour la plupart enterrés courent sous nos pieds. Un maillage étonnant sur lequel la Ville veille attentivement.

Sous nos pieds, des kilomètres de réseaux

On n’y pense plus, mais la moindre coupure nous déboussole, nous ramène à la réalité : nous dépendons de l’approvisionnement en eau potable, en électricité ou encore en gaz, indispensables à notre vie quotidienne.

La ville comptait 5 136 foyers qui consommaient du gaz et près de 12 000 clients à l’électricité en 2019. On dénombrait par ailleurs 26 476 usagers du service public de l’eau en 2017 et actuellement 12 184 logements raccordés à la fibre optique. Tous autant consommateurs qu’acteurs de leur consommation. Cela implique des kilomètres de canalisations, de câbles qui courent sous nos pieds, qui sillonnent Villeparisis. À peu de chose près, les 66 kilomètres de conduites d’eau égalent le réseau routier. C’est une étonnante « ville sous la ville » qui apparaît soudain, et que nous mettons ici à jour.

Cette galaxie très diverse est gérée par plusieurs organismes publics spécialisés auxquels adhère la commune. De nombreux investissements ont été réalisés ces dernières années pour mettre à niveau, moderniser et sécuriser les réseaux. Pour l’eau potable, par exemple, l’effort a été mis à détecter des fuites, des infiltrations de produits polluants, mais aussi à innover dans les moyens de filtrer le précieux liquide, avec le souci de préserver l’environnement.

Cette préoccupation mène également à poursuivre sous la ville les travaux d’assainissement. Depuis les années 90, Villeparisis rattrape son retard dans la mise en séparation des réseaux d’eau usée domestique et d’eau de pluie autrefois communs. La Communauté d’agglomération, gestionnaire du réseau d'assainissement, vient par ailleurs d’engager l’extension de la station d’épuration de Villeparisis. Cela permettra d’augmenter la capacité de traitement actuelle et future, mais aussi d’améliorer la qualité de rejet des eaux dans le milieu naturel.

Villeparisis défend ses intérêts

Intégrée au tissu dense d’une grande métropole, Villeparisis participe à une coopération intercommunale devenue aujourd’hui indispensable pour protéger les intérêts de la ville et de sa population. C’est le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) qui assure l’acheminement de l’eau. Elle est extraite de la Marne après traitement à l’usine de Neuilly-sur-Marne (93). Au SEDIF, la Ville a un délégué, qui est Gabriel Greze, conseiller municipal, également conseiller communautaire à la Communauté d’agglomération Roissy Pays-de-France (Carpf). Son rôle est « de défendre les intérêts des habitants, et de veiller à assurer la meilleure qualité d’eau possible ». La commune fait aussi partie du Syndicat Intercommunal du Gaz et de l’Électricité en Île-de-France (SIGEIF). On pourrait encore citer le Sigidurs, qui collecte, traite et valorise les déchets ou la Carpf, qui mène les travaux d’assainissement dans les rues de Villeparisis.

"Mon rôle est de défendre les intérêts des habitants, et de veiller à assurer la meilleure qualité d’eau possible." GABRIEL GREZE CONSEILLER MUNICIPAL, CONSEILLER COMMUNAUTAIRE, DÉLÉGUÉ DE LA VILLE AU SEIN DES SYNDICATS SEDIF ET SIGEIF

Économies d’énergie

Selon l’Insee (2017), la commune de Villeparisis présente un potentiel de logements chauffés au tout électrique de 4 042 foyers (présence de radiateurs, d’un ballon d’eau chaude). En partenariat avec la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France (Carpf), la société Voltalis lance jusqu’à fin juillet auprès des habitants concernés une campagne d’information en boîte aux lettres ou en porte à porte (dans ce dernier cas, les électriciens porteront un badge d’identification). Le but est de proposer l’installation gratuite dans le logement d’un boîtier de pilotage des radiateurs et du chauffe-eau, en réduisant jusqu’à 15 % la consommation par des microcoupures. Celles-ci ne se ressentent pas individuellement, mais ont un effet de masse sur le nombre d’habitants équipés. En réalisant des économies d’énergie, on limite ainsi le recours à des centrales thermiques polluantes. Une application téléphonique associée permet de suivre sa consommation et d’intervenir à distance.

Réseaux et environnement

« Les réseaux, ce sont souvent des travaux, des tranchées, de la pollution visuelle, explique Gabriel Greze, Conseiller municipal. La municipalité a la volonté d’agir sur cette situation, car elle privilégie une qualité de la vie retrouvée à Villeparisis. C’est pourquoi chaque démarrage de travaux est l’occasion pour les élus et les services de la ville de réfléchir à un embellissement de nos rues et de nos quartiers. » Un embellissement qui se conjugue aussi à la protection de l’environnement, avec notamment une volonté d’enfouir les câbles aériens quand c’est possible, ou encore avec la préoccupation de moderniser les réseaux, en employant une technologie plus avancée, des matériaux plus récents, moins polluants. Vu du côté des habitants, cela peut se traduire par exemple par la possibilité de boire une eau potable qui rivalise avec l’eau en bouteille, un emballage source potentielle de pollution.

Qualité de l’eau

Publiée le 20 avril dernier par l’association nationale UFC-Que Choisir, une étude montre que l’eau distribuée à plus de 4 millions de consommateurs par le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF, auquel adhère Villeparisis) respecte strictement les normes en vigueur, et les dépasse même en termes de qualité de l’eau du robinet. Elle peut donc être bue en toute confiance. Près de 425 000 analyses y sont réalisées chaque année, soit dans le cadre de l’autosurveillance, soit lors de contrôles de l’Agence Régionale de Santé. Ses trois usines de production offrent une triple barrière de désinfection (chlore, ozone, UV) et un traitement membranaire par nanofiltration est en place à l’usine de Méry-sur-Oise (Val d’Oise). Ce dernier est une méthode de séparation de l’eau et des particules ou bactéries qu’elle peut véhiculer. L’ambition du syndicat : distribuer dans quelques années une eau pure, sans calcaire et sans chlore, comparable à la qualité d’une eau de source. Le délégataire du SEDIF est la société Veolia Eau d’Île-de-France. Ensemble, ils ont lancé mi-avril pour les usagers une application téléchargeable, baptisée «Mon eau et moi ». On y retrouve sa consommation au jour, à la semaine, au mois (et ce qu’elle coûte), une alerte en cas de suspicion de fuite, des conseils d’utilisation, les dernières analyses d’eau pour Villeparisis, l’actualité des travaux en cours…

4,50 € C’est environ le prix de l’eau à Villeparisis pour un mètre cube (1 000 litres), alors qu’il peut atteindre plus de 8 euros dans d’autres régions de France. Cette eau potable est bien mieux contrôlée que certaines eaux en bouteille pourtant plus chères (0,26 euros le litre, contre 0,0004 euro au robinet).

FIBRE OPTIQUE

À Villeparisis, la fibre est déployée depuis 2016 par l’opérateur SFR FTTH (devenu depuis XP Fibre). Sur les 12 746 logements à raccorder, identifiés sur la commune, 12 184 l’ont déjà été, 100 sont en cours. Il en reste 462 à relier au réseau (soit taux de raccordement de 95,5%). 88,8 kilomètres de câbles ont été déjà installés, tant aériens que souterrains. Vous pouvez retrouver une carte du déploiement sur notre site Internet.