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Vivre à Villeparisis sous l’Occupation…
Quelques mois après la déclaration de guerre (septembre 1939), l’armée allemande pénètre sur le territoire français. Commence alors « l’Occupation ». Dans les années 1990, des Villeparisiennes et Villeparisiens se souviennent de leur enfance en temps de guerre*
école maternelle de l’avenue Anatole France est occupée par les Allemands. Dans un champ, juste à côté, les officiers font aménager un parcours équestre pour s’y entraîner. Les cafés font des affaires: les troupes d’occupation aiment le champagne. Pour les habitants, c’est un autre régime : « Les tickets de rationnement ne nous permettaient pas de nous gaver de friandises » se souvient Michel Gislais, évoquant les topinambours et autres « rutabagas cuits à l’eau ». Le quotidien se résume à l’essentiel, survivre : manger et, l’hiver, se protéger du froid. L’hiver 41 est rude : jusqu’à moins 14. « Il ne dégèle pas entre le 30 janvier et le 3 mars », raconte Robert Emmanuel. « On se réchauffe en bassinant le lit […] avec une brique bien chaude enveloppée dans une chaussette »
Tickets de rationnement et cartes de ravitaillement
Les habitants retroussent leurs manches, cultivant un potager pour compléter l’ordinaire des « tickets de rationnement ». Beaucoup élèvent poules, canards, lapins et pour certains, même, des cochons. Le trocrègne : nourriture contre vêtements, chaussures, huile ou savon. Le système D est la norme : coupessauvages dans les bois environnants pour se chauffer, tuyau d'arrosage en guise de pneus de vélos, etc. Une sombre période, avec de rares éclaircies: galas au cinéma Le Colisée, « au profit des prisonniers de guerre », à qui on envoie « colis de vivres et de vêtements ». Crêpiers installés aux coins de rues stratégiques, qui proposent « des crêpes au sarrasin agrémentées d'une fine couche de confiture à la saccharine » ; le dimanche, au marché, « il était courant » de voir un chanteur accompagné d’un accordéoniste interpréter les succès à la mode. On repart, moyennant quelques pièces, avec la partition, paroles et musique, pour chanter à la maison. Malgré cela, « la vie quotidienne est empoisonnée par les privations, les soupçons, les divisions de l’opinion publique ». «Nous avions des cartes de ravitaillement » pour « le pain, la viande, les légumes et l’habillement ». Claudine Mouchel — six ans en 1945 — vit avec sa mère, sa tante et sa grand-mère, et Annette, une enfant de son âge, juive, dont le père mourra en déportation. Sa mère l’a confiée à la famille de Claudine, qui la fait baptiser par mesure de sécurité. Claudine se souvient aussi des « piqûres d’eau de mer » qui la faisaient hurler et du chocolat que lui donnait l’épicière, Éliane, pour la consoler : «Un petit morceau de chocolat en pleine guerre !! Quelle gâterie ». *Villeparisis au XXème siècle (Villeparisis et son passé, 2016) et Villeparisis et son histoire (Ville de Villeparisis, 1994) Merci à François Gagnepain, Villeparisis et son passé
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Dernière modification le
15/05/2025